Un macaron meurtrier by Fiona Grace

Un macaron meurtrier by Fiona Grace

Auteur:Fiona Grace [Grace, Fiona]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Suspense
Éditeur: UNKNOWN
Publié: 2021-03-21T23:00:00+00:00


CHAPITRE SEIZE

Ali traversa son petit salon ouvert avec appréhension. Elle se prépara mentalement à trouver les inspecteurs Elton et Callihan sur le pas de sa porte. Elle entendait même la voix rauque de l’enquêtrice dans sa tête, déclarant : « Ali Sweet, je vous arrête pour suspicion de faute ayant entraîné la mort… »

Elle prit une grande respiration et ouvrit la porte.

La vive lumière du soleil s’engouffra, lui faisant plisser les yeux. À contrejour, la personne était réduite à une silhouette aux traits obscurcis. Mais Ali n’eut pas besoin de la détailler pour la reconnaître aussitôt.

— Delaney ? s’écria-t-elle. (Elle se jeta dans les bras de son amie et l’étreignit avec un immense soulagement.) Que je suis contente de te voir !

— C’est bon de te voir aussi, parvint à son oreille la voix quelque peu perplexe de Delaney, mélangée au rythme grésillant de sa musique de jogging. Ça va ?

Ali la relâcha.

— Ça va mieux, dit-elle dans un souffle. Quel bon vent t’amène ?

Delaney ôta ses écouteurs.

— Je suis venue pour notre café matinal, dit-elle simplement.

Ali était toujours contente de voir Delaney, mais à cet instant elle était frappée par la gentillesse et l’attention incroyables que son amie lui portait. Elle ne connaissait pas une seule personne à L. A. qui se serait pointée ainsi pour la voir, et elle était pleine de gratitude d’avoir trouvé une amie aussi exceptionnelle dans sa nouvelle ville.

— Je me suis dit qu’on pourrait le prendre ici plutôt qu’à la boulangerie, reprit Delaney. Vu que c’est une scène de crime et tout ça. (Elle hésita.) À moins que je te dérange ?

— Pas du tout ! s’exclama Ali, qui ouvrit grand la porte en un geste d’invite. Tu ne me déranges jamais. Amène tes fesses par ici !

Delaney gloussa et trottina à l’intérieur, rebondissant sur les bouts de ses baskets.

— Oh dis donc, c’est ma chemise ?

Elle montra la robe en soie jaune moutarde qu’Ali avait jetée sur le dossier d’une chaise la veille au soir.

— Oui.

Ali éprouva une pointe de culpabilité d’avoir pris des libertés avec le vêtement de son amie (sur l’insistance de Teddy, cela dit). Puis, se rappelant qu’elle devait sentir le parfum à présent, elle ajouta précipitamment :

— Mais il faut que je la lave !

Trop tard. Delaney avait déjà ramassé la robe-chemise et la fourrait dans sa banane d’une dimension trompeuse.

— Ne t’inquiète pas pour ça, répondit-t-elle d’un ton désinvolte.

Puis elle fronça les sourcils et huma l’air.

Ali se tendit. Elle craignit que son amie ne lui demande pourquoi au juste elle sentait un parfum de rendez-vous nocturne. Mais Delaney fut distraite par autre chose.

— Oh, cool – c’est quoi tout ça ? s’enquit-elle en gagnant la kitchenette.

Elle était toujours pleine d’allant, toujours en mouvement, et Ali avait parfois du mal à la suivre. C’était un peu tourbillonnant.

Elle se rendit compte que c’était sa maquette en pâte de la promenade de Willow Bay qui avait attiré son amie.

— Je fais une reconstitution de la scène de crime, expliqua-t-elle.

Une soudaine inspiration la frappa. Delaney avait eu un point de vue unique des saccages de Brandon sur la promenade.



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